Ultra-relativistic e-motion

Création d’une installation vidéographique avec mouvement dansé dans le cadre de l'Année Mondiale de la Physique de l'ONU et de l'UNESCO

5 et 6 Juillet 2005 - Fondation Vasarely à Aix-en-Provence

 

 

 

Conception et réalisation: Ariane Maugery et Harald Krytinar

Vidéo réalisée par Harald Krytinar à partir de prises de vues à la Fondation Vasarely, 5-6 Juillet 2005


Partenariats:
Société Française de Physique, région Provence

Ballet Preljocaj

Fondation Vasarely

Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille

Fearless Méditerrannée

 
       
     
Ultra-Relativistic e-Motion est un projet d’installation mettant en jeu dans un univers sonore des projections vidéographiques et un mouvement dansé. C’est un site polyphonique altérable et mouvant dans un espace-temps pluriel. Il actualisera avec la participation de danseurs une performance multidimensionnelle.
 
   
     
Spect-acteurs, Ultra-relativistic e-motion, Technique mixte, 100 cm x 80 cm
           
     

Morphologies incompossibles. Etre dans l'image et faire émerger des angles morts, sas immersif, entrée du dispositif,
2 modules angulaires de tulle de 3 m x 4 m x 3,5 m formant un pentagone irrégulier au sol, 3 vidéo-projections simultanées, 2005
 
         
   
Cette topologie disruptive s’effectuera par une délocalisation effective du corps dansant qui, redéfinissant chaque fois un topos spécifique, génèrera par sa dynamique corrélative au lieu, un paysage nouveau qui se défait, se refait dans une nouvelle configuration. a

L’enchevêtrement de différents niveaux de réalité met en perspective des possibilités d’existence hétérogènes. Chacun de ces fragments qui se fondent les uns dans les autres, ce qui implique leurs durées, rend possible un nouveau corpus multiforme d’entités discrètes, produit des fragments d’espace-temps.
Des insularités singulières s’interconnectent et se répercutent les unes sur les autres. Il se crée de la sorte des claviers de correspondance entre le mode corpusculaire et ondulatoire de ces blocs instables d’énergie.

Des structures polyrythmiques aux potentiels disparates évolueront dans des architectures mouvantes, liquides, générant une sorte de squelette qui se métamorphose sans cesse, telle une structure sous-jacente pour ce matériel énergétique identifiable à une collection de particules se mouvant en surface-temps.

Ces entités particulaires interagissent par résonance entre de multiples niveaux de perception, en écho avec ces territoires concaves et convexes soumis à une constante redéfinition d’échelle. La continuité de la perception est stratifiée et rendue spasmodique par une évolution dynamique et dialogique entre les composants locaux et le mouvement spiralique global.

Ce concept provient d’un nomadisme anxieux, séminal, concrètement reflété par la chorégraphie/déambulation erratique de corps dansants immergés dans des milieux spécifiques instables.
Il s’agit d’une marche topologique qui dessine des tissages singuliers de perceptions et laisse quelques traces par la performance paradoxale de corps dansants tout à la fois vigiles et aveugles.

 

 
       
 
Dude in/out of the corner, captures video


       
Internal friction, capture vidéo, 2003
 
   
   
       
             
 
         
   
 
     
Déambulation erratique, technique mixte, 2004
   
     

 

 
 
               
 
Une sorte de marche topologique
 
               
       
     


De cette déambulation émergent des modules séquentiels basiques, générateurs d’entités discrètes qui condensent en latence, la probabilité de s’impliquer à nouveau dans d’autres contextes consistants. Ces entités élémentaires développent de multiples épaisseurs temporelles qui s’intègreront dans des environnements actés plus complexes, des architectures liquides où des danseurs filmés-filmant interagiront de faço
n kaïrotique.

     
               
 

Un tel espace-temps non linéaire, à géométrie variable, exclut toute mise à distance régulatrice, toute appropriation intégrale organisant une totalité discernable et contrôlable.

Le spectateur doit y être immergé de sorte qu’il se place hors d’une perspective univoque entraîné vers une dynamique dans un hors champ pluriel.


   
         
 
     


Il ne s'agit pas de définir ou de configurer l'espace mais de le magnétiser.

Faire coexister des temporalités diverses dans un espace-écran multidimensionnel perforé de vidéos comme autant de vagues mystérieuses dont les références corporelles se superposent ou se confondent dans un flux ininterrompu.

Traversé de représentations vidéographiques, le corps se tiendra dans un champ d'interférences temporelles où des projections vidéographiques, forteresses volantes non localisées et intermittentes apparaîtront en échange constant avec la dynamique du mouvement dansé.

 
         
                     
                 
                     
   

µ-Gravity Oddity

pièce vidéographique dans le cadre de l'Année de la Physique 2005 de l'ONU et de l'UNESCO